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Cannabis et études : l’herbe peut-elle vous aider à étudier ?

La consommation de marijuana parmi les étudiants en 2020 a augmenté à des taux jamais vus depuis les années 80, comme indiqué dans Monitoring the Future. Il s'agit d'une enquête annuelle réalisée par les jeunes américains qui examine la consommation de drogues et d'alcool. Jason R. Kilmer et Christine M. Lee de la faculté de médecine de l'Université de Washington expliquent certaines des raisons pour lesquelles ce modèle s'est développé ainsi que ses effets.

Pourquoi la marijuana est-elle si populaire parmi les étudiants ces derniers temps ?

Différentes recherches ont montré que les gens consomment de la marijuana pour atteindre un effet planant, ressentir diverses émotions et sensations, se connecter avec les autres ou faire face à certains sentiments.

Les jeunes adultes se sont tournés vers la marijuana pour obtenir de l’aide pendant la pandémie, certains l’utilisant à des fins festives tandis que d’autres fumaient par ennui dû aux mandats de distanciation physique. Certaines personnes consomment de la marijuana en raison du sentiment de plaisir qu'elle procure, tandis que d'autres veulent simplement se défoncer.

Les raisons changeantes de la consommation de marijuana et leur impact potentiel sont largement inconnus, tout comme la question de savoir si les tendances induites par la pandémie se poursuivront après le virus.

Combien d’étudiants consomment réellement du cannabis ?

Avec 18 États légalisant cannabis, l'accès à la marijuana a augmenté ; cependant, tous les étudiants ne l’utilisent pas. Selon l'enquête annuelle Monitoring the Future de l'Université du Michigan, qui interroge les étudiants sur leurs habitudes en matière de drogue, environ la moitié des étudiants ne déclarent aucune consommation. Un pourcentage élevé d’adultes d’âge universitaire ont déclaré avoir fumé du cannabis au cours de la dernière année, et ce nombre ne fait qu’augmenter. Il est important de se rappeler que lorsque les gens pensent qu’un comportement est courant, ils sont plus susceptibles de le faire également. Cet effet a été confirmé à maintes reprises par la recherche.

Les chercheurs examinent généralement la consommation du mois dernier comme une indication de la consommation actuelle, qui est plus précise que toutes les données collectées au cours de la dernière année. Sur les 25% d'étudiants qui déclarent avoir consommé de la marijuana récemment, cela suggère que 75% pour cent déclarent ne pas en consommer du tout, ce qui fait de l'abstention d'en consommer le comportement le plus populaire.

Comment fumer de l’herbe affecte-t-il les résultats scolaires ?

Bien que certains étudiants croient que la consommation de marijuana est sûre, les recherches suggèrent le contraire. Cela est particulièrement vrai pour le cannabis très puissant que l’on peut trouver dans les États légaux et médicaux. Les recherches publiées indiquent que les étudiants qui consomment fréquemment du cannabis ont tendance à avoir des moyennes cumulatives inférieures, déclarent sauter plus de cours et mettent plus de temps à obtenir leur diplôme.

Depuis de nombreuses années, la consommation de marijuana est associée à une diminution des performances scolaires, notamment en termes d’attention et de mémoire. Cela est particulièrement vrai pour les étudiants. Si vous arrêtez de fumer de la marijuana, vos capacités de réflexion s'amélioreront avec le temps, selon des études qui suivent les personnes qui arrêtent. La durée des effets dépend de la fréquence à laquelle une personne consomme et du type ou de la puissance de la marijuana qu'elle consomme ; cependant, ceux qui en consomment fréquemment sont plus susceptibles d’avoir des problèmes d’attention, de mémoire et d’autres capacités cognitives.

Un article d’août 2021 sur les lignes directrices recommandées pour une consommation plus sûre de cannabis indiquait que si les utilisateurs remarquent que leur pensée ou leur mémoire est altérée après avoir consommé du cannabis, il est peut-être temps de faire une pause ou d’en consommer moins. L’article suggérait également de choisir des variétés avec des niveaux de THC plus faibles.

Y a-t-il des avantages académiques ou éducatifs ?

De nombreux étudiants qui consomment de la marijuana disent qu'ils ne peuvent pas se concentrer ou se sentir calmes lorsqu'ils ne consomment pas de drogue. Certains de ces élèves pourraient croire que fumer les aide d’une manière ou d’une autre.

Certaines personnes peuvent ressentir de l’anxiété et de l’agitation lorsqu’elles ne consomment pas de marijuana. Il pourrait s’agir en réalité de symptômes de sevrage ou de dépendance au cannabis. En d’autres termes, les étudiants peuvent se sentir moins anxieux ou agités lorsqu’ils recommencent à consommer de la marijuana, mais ils ne font en réalité qu’engourdir les symptômes de sevrage.

Nous n'avons trouvé aucune étude indiquant que la consommation de marijuana pourrait avoir des avantages académiques ou éducatifs.

Est-ce qu'on oublie quelque chose ?

Les niveaux de THC aux États-Unis ont augmenté à un rythme alarmant et la science n'a pas été en mesure de suivre l'évolution rapide du marché du cannabis. En seulement 8 ans, la concentration de THC a augmenté de près de 15%. C'est troublant car l'effet « high » de la marijuana est généralement associé au cannabinoïde connu sous le nom de THC.

Aujourd’hui, les niveaux de THC augmentent constamment sur de nombreux marchés légaux. Par exemple, dans l’État de Washington, la concentration moyenne de THC dans les produits floraux est de 20%. Et cela n’inclut même pas les dabs, l’huile de haschisch et autres produits qui dépassent souvent le 60% !

Le cannabis qui contient plus de 10% THC est considéré comme très puissant et a été corrélé à des risques accrus de développer un trouble lié à la consommation de marijuana et à des problèmes de santé mentale.

Bien que certaines personnes ne considèrent pas la consommation de marijuana comme risquée, des études récentes ont révélé que la consommation de cannabis peut en fait accroître les méfaits et les risques pour les consommateurs, en particulier les jeunes. Pour les étudiants en particulier, ces problèmes peuvent se manifester par des difficultés de concentration ou d’attention ; se sentir antisocial ou paranoïaque.

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